La devise des Jeux Olympiques s’applique également à la mesure des performances sportives. En effet, c’est elle qui détermine au final le vainqueur de la compétition.
Tout comme le chronomètre avec la mesure des temps, le mètre-ruban ne sert plus depuis longtemps à mesurer les hauteurs et les longueurs. Dans les disciplines de lancer, le point d’impact est marqué à l’aide d’un réflecteur à prismes, puis un tachymètre électronique mesure l’angle et la trajectoire et transmet ses données à un ordinateur qui calcule la distance au millimètre près et affiche le résultat simultanément à l’attention des spectateurs du stade et des téléspectateurs. Depuis Atlanta, lors du lancer du disque, des lignes virtuelles affichées à l’écran permettent aux spectateurs de visualiser la distance entre le lancer effectué et le record du monde.
Et de nouvelles innovations technologiques ne cessent de s’ajouter: au golf, en plus de la vitesse de swing, des capteurs mesurent désormais la distance estimée et la hauteur de vol de la balle; au tir à l’arc, une nouvelle cible calcule la distance entre la flèche et le centre à 0,2 mm près. Les experts considèrent qu’après quatre ans environ – la durée entre deux olympiades – les nouvelles technologies sont déjà obsolètes et doivent laisser place aux innovations suivantes.
Les chronomètres pourraient mesurer les performances sportives au deux millième de secondes près. Mais les fédérations sportives ont décidé qu’une telle précision serait excessive. Un millième de seconde correspond à la durée du flash d’un appareil photo. Une différence aussi infime a-t-elle encore quelque chose à voir avec les prouesses d’un athlète? La plupart des fédérations sportives ne le pensent pas. Dans la plupart des sports, comme la natation ou le ski alpin, les différences sont aujourd’hui calculées en centièmes, et même en dixièmes en ski de fond.
Bien entendu, les millièmes, et parfois même les dix millièmes, sont également mesurés, mais les règlements interdisent de les publier. Les millièmes ne sont indiqués que dans les cas où de très grandes vitesses sont en jeu, comme dans le patinage de vitesse et la luge.
Chaque sport requiert un chronométrage spécifique qui est adapté à la discipline - un déploiement logistique qui est considérable. L’équipe des chronométreurs officiels est plus grande que l’équipe de certains pays. Désormais, les chronomètres ne sont plus utilisés pour mesurer le temps. Tout est électronique, on utilise principalement des ordinateurs.
Les nageurs sont les seuls athlètes qui stoppent eux-mêmes leur temps: grâce à une plaque de touche ultra-sensible située à l’extrémité de chaque couloir. Dès que le nageur la touche, un écran dans la salle affiche le temps réalisé. Dans le cas peu probable où deux résultats sont identiques, on a recours alors à la caméra placée verticalement au-dessus de chaque couloir. Grâce aux 10’000 images capturées par seconde, le ralenti montre clairement quel nageur a touché la plaque en premier.
Cet article fait partie du numéro actuel de Technosope sur «La technique dans le sport». Technoscope est la revue technique de la SATW destinée aux jeunes. Ce magazine informe avec compétence et de façon divertissante sur la technique et les métiers techniques. Technoscope paraît trois fois par an en allemand, en français et en italien. Il est possible de s'y abonner gratuitement. Les anciens numéros peuvent être téléchargés (PDF).