Lorsque notre ministre de la santé, Alain Berset félicitait Swissmedic en des termes élogieux : « Swissmedic est l’une des autorités de surveillance les plus respectées au monde. », le CEO de Roche rappelait l’importance cruciale pour l’économie de pouvoir s’appuyer sur une autorité suisse de contrôle et d’autorisation forte et crédible. Nous l’oublions trop souvent, Swissmedic met ses compétences au service de notre confiance dans les produits thérapeutiques. Inconnue du grand public par beau temps, son activité fut grandement médiatisée durant la pandémie du fait qu’elle était en charge de l’enregistrement des nouveaux vaccins que la population suisse attendait.
Le message de Severin Schwan pointa de façon très claire les écueils à éviter dont toute lenteur dans la procédure d’enregistrement, une approche trop conservatrice de l’évaluation risque/bénéfice qui pourrait détourner de Suisse les premiers enregistrements pour les conduire dans des pays plus « progressistes » et tout relâchement de la recherche fondamentale qui est au cœur de la dynamique pharmaceutique suisse. Il rappela également, en constatant la baisse de près de 50% du nombre d’études cliniques en Suisse, que ces dernières sont un indicateur du dynamisme de la recherche médicale. Des messages qui ne pouvaient tomber plus à propos et qui nous incitent non seulement à renforcer notre économie du savoir, mais à veiller à ce que tous les acteurs de l’écosystème du développement pharmaceutique soient à la hauteur de nos ambitions pour éviter de perdre peu à peu une industrie pharmaceutique, fleuron de notre économie. Des réflexions qui occupent notre Conseil industriel et qui requièrent toute notre attention.