Journée internationale des droits des femmes – l’EPFL vise la lune !

15:38

Chaque année, le bureau de l’égalité de l’EPFL met à l’honneur ses alumnae les plus inspirantes lors d’une soirée pour célébrer la journée internationale des droits des femmes. Le 5 mars dernier, l’accent était mis sur les femmes actives dans les professions du spatial.

Chaque année, le bureau de l’égalité de l’EPFL met à l’honneur ses alumnae les plus inspirantes lors d’une soirée pour célébrer la journée internationale des droits des femmes. Le 5 mars dernier, l’accent était mis sur les femmes actives dans les professions du spatial. 

Suivre les progrès vers l’égalité femme-homme dans les écoles polytechniques

Lors de cette soirée, Hélène Füger, déléguée à l’égalité, a rappelé l’engagement important de l’EPFL pour augmenter la proportion de femmes à tous les niveaux, des étudiantes jusqu’aux postes de professeur. Des outils ont notamment été mis en place pour suivre les efforts entrepris et les progrès effectués. Fruit de ce travail, la haute école publie un rapport « Gender Monitoring » qui est accessible en ligne et dont les chiffres sont actualisés chaque année. Ce rapport, comme le détaille Mme Füger, « met en évidence les pourcentages d’hommes et de femmes – et l’évolution de ces pourcentages – aux différentes étapes de la carrière académique, pour l’école et pour les différentes facultés. »

De l’autre côté de la Sarine, une enquête sur la condition des femmes au sein du corps professoral de l’EPFL et de l’ETHZ a été conduite par le ETH Women Professor Forum. Ses résultats viennent d’être publiés. Au moment de la collecte des données, les statistiques pour 2017 montraient que les femmes ne constituaient que 15% du corps professoral à l'EPFL et 14% à l'ETHZ. Dans les deux écoles, la plus faible proportion de femmes se retrouvait au niveau des professeurs titulaires (9 % à l'EPFL et 10 % à l'ETHZ). Une écrasante majorité des personnes interrogées estime qu'il y a trop peu de femmes dans le corps professoral, de manière générale mais plus particulièrement au titre de professeur titulaire, dans les conseils de décision et comme directrices d'institut. Les répondantes ont approuvé l'objectif global selon lequel les femmes devraient constituer 35 % du corps professoral d'ici 2025.

Depuis que cette enquête a été réalisée, la direction de l'EPFL a mis en place une formation sur les préjugés inconscients destinée à tous les présidents des comités de recrutement. Mais, sur le campus, le changement se conduit aussi « bottom-up ». Les initiatives des étudiant-e-s pour une meilleure visibilité et protection des jeunes femmes (EPFelles et Polyquity) se multiplient et contribuent à faire évoluer les mentalités à tous les niveaux.

Shoot for the moon - you’ll land… on the moon !

C’est par ce détournement de la célèbre citation « Shoot for the moon, you’ll land among the stars » que Chloé Carrière alias Galactic Chloé, étudiante en bachelor de physique à l’EPFL et porte-drapeau de l’espace au féminin, termine sa présentation. 

Inspirante, motivée et ultra-engagée, elle a décrit les différentes activités qu’elle développe pour transmettre ses connaissances et faire aimer l’astronomie au plus grand nombre : de la vulgarisation scientifique dans des lieux inattendus - en l’occurrence les bars, grâce à Astronomy on Tap  à la Mission Asclepios, à la simulation de mission sur une autre planète, en passant par le club d’astronomie de l’EPFL – Callista.

Aujourd’hui, elle se prépare pour être un jour, la première femme sur la Lune !

Des parcours passionnants de femmes inspirantes

Muriel Richard, avec sa double casquette de professeur EPFL et de fondatrice de start-up, a détaillé son parcours singulier: de scientifique, elle est devenue femme d’affaires lorsque Swiss Cube,l’un de ses projets éducatifs, s’est heurté dans la pratique à la réalité des débris spatiaux qui risquaient de fausser les données, voire de compromettre l’ensemble du programme. Elle a alors fondé Clearspace, qui a pour objectif de proposer un service de nettoyage des débris spatiaux.

Tatiana Benavides pour sa part est responsable de la coordination du projet IGLUNA au Swiss Space Center : il s’agit de simuler des conditions de vie sur une autre planète. Plus de 150 étudiantes et étudiants planchent sur la simulation d’un habitat Lunaire dans la glace, qui sera testé au Pilatus en 2020. Une vingtaine d’équipes d’étudiant-e-s de 13 universités et issues de 9 pays européens s’impliquent dans ce projet, avec la participation du CERN et du MIT.

Lors des présentations et de la table ronde, toutes les participantes se sont accordées sur un point : en tant que jeune écolière ou étudiante, croiser des « role models » permet de se sentir soutenue et de se projeter dans des carrières (de moins en moins !) atypiques. C’est pourquoi les programmes de mentorat sont si importants !

La SATW s’engage d’ailleurs activement pour la déconstruction des stéréotypes de genre auprès de jeunes filles talentueuses qui s’intéressent à la technique, à l’informatique ou aux sciences de l’ingénieur grâce à son programme Swiss TecLadies et à l’investissement de ses mentors. Nous étions présents à la soirée du 5 mars pour recruter de nouvelles mentors pour l’édition 2020-2021 et faire la promotion du défi en ligne. Accessible à toutes et tous, filles, garçons et adultes, il constitue une première étape obligée pour candidater au programme de mentorat pour les jeunes filles de 13 à 16 ans.

Pour plus d'informations

Edith Schnapper, chargée de programme Swiss TecLadies en suisse romande, edith.schnapper(at)satw.ch, 044 220 50 26